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Messages : 87 Date d'inscription : 21/10/2017
| Sujet: Biographie - Son mari Sam 21 Oct - 22:07 | |
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Annie Cordy n'a que 20 ans lorsqu'elle rencontre son mari, un italien, François-Henri Bruno qui a 17 ans de plus qu'elle et qui avait vécu son enfance, six mois en France, six mois en Italie. Elle raconte que : Il vendait du ciment. Mais c'était un cousin éloigné des Clerico, qui avaient repris le Lido après la guerre. Il y venait souvent avec ses clients. On le voyait avec ses lunettes noires, qu'il gardait toujours, pour dormir, car il connaissait le spectacle. Elle revoit Bruno, ce garçon avec un gros cigare qui lui avait fait faire le tour de Paris une nuit dans sa décapotable... sous la pluie :
« Un jour, il pleuvait. Quand je sortais du Lido, je traversais toujours les Champs, car, à l'époque, il y avait des filles qui faisaient le tapin devant le Lido. Mais, ce jour-là, une voiture est montée sur le trottoir, devant moi, j'ai cru qu'il voulait m'écraser. C'était lui. Il m'a dit : Connaissez-vous Paris ? Je ne connaissais presque rien. On a fait le tour de Paris pendant des heures.... Quand on s'est mieux connus, il voulait que j'arrête mes bêtises, avec les revues du Lido.
[size] Il parlait un langage bien à lui. J'avais souvent les deux pieds collés au plafond de la voiture, tellement ses expressions me faisait rire ! Il n'était pas doué pour les langues, et si je n'ai pas fait carrière en Amérique, c'est sans doute à cause de lui ! J'ai mis toute une nuit à lui appendre "How do you do ?" et il continuait à dire "How youdoudou", il parlait le Bruno et n'a jamais voulu quitter sa bonne vieille Europe. J'avais d'ailleurs chanté au Plaza et les Américains voulaient m'écrire une comédie musicale, Girls on Heels (des filles sur talons hauts), mais mon mari m'a dit qu'on rentrait, qu'on bouffait vraiment trop mal aux États-Unis.Pour lui il n'y avait que trois choses importantes : le travail, le travail et encore le travail ! C'est l'exigence de Bruno qui m'a fait avancer dans la vie et ma carrière. Je n'ai jamais ressenti nos dix-sept ans d'écarts, même si je l'appelais "Papa" et qu'il m'appelait "Titine". Avec les années, l'amour s'est transformé en tendresse, mais je savais que je pouvais compter sur quelqu'un, m'appuyer su une épaule solide. C'est ça un vrai couple.» La chanson préférée de son défunt mari es t Strangers in the Night de Frank Sinatra : " Il était plié en quatre à cause de mon accent anglais ! Il a été mon grand amour." [/size] [size] Le couple se marie le 3 février 1958 à la mairie de Bièvre et sera soudé jusqu'à la mort de BrunoMalgré leur dix-sept ans de différence, Annie et Bruno resteront prés de quarante ans ensemble. Quatre décennies d'amour, de bonheur et de partage que seule la mort viendra stopper en 1989, en emportant Bruno. Un drame que la chanteuse surmonte grâce au travail. « Bruno était tout pour moi : mon mari, mon amant, mon impresario, mon père... Ce fut quarante ans de passion et de tendresse, explique-t-elle, Quand j'ai perdu mon mari, je peux vous assurer que je suis partie en miettes. Le soir, pourtant, j'étais sur scène ! Je suis comme ça, j'assure. » [/size] [size] «Bruno», cela avait été pour Annie à son arrivée à Paris, au début des années cinquante , et pour le reste de son existence :- Le phare, l'ami, l'amant, le mari, le copain, le complice, le metteur en scène, le (très patient) répétiteur, le machiniste, le souffleur, l'éclairagiste, le confident, le confesseur, le jardinier, le chauffeur infatigable (des centaines de milliers de kilomètres au volant de leur «Volvo»), le cuisinier (hors pair), le professeur de musique, de chant, de danse, l'entraîneur sportif, le moniteur de ski, le chasseur de têtes, le découvreur de talents, le montreur de lionne (elle!), le dompteur de panthère (encore elle), l'impresario, le guide, la conscience, le frère, le jumeau, le père, le pygmalion, en un mot l'homme de sa vie. Le mari d'Annie Cordy, François-Henri Bruno dit «Bruno», est mort d'un malaise cardiaque, dans sa maison de Bièvre, en grande banlieue parisienne le 9 février 1989. Il était âgé de 78 ans. « J'ai eu du mal à assurer mes concerts après sa disparition, mais il n'aurait jamais voulu que j'arrête.» C'est dire qui notre Annie nationale a perdu, et combien cruelle est sa peine, et celle de ses parents et de ses amis. «Bruno» lui avait tout donné sauf un enfant, seul regret d'une vie à deux, vécue à cent à l'heure, tout entière consacrée au spectacle, aux publics si différents qu'elle apprivoisait tous, avec lui: du music-hall, du théâtre et du cinéma. [/size] | |
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